Petite histoire des Psylocibes…

…groupe légendaire de Punk des années 90, mondialement connu dans tout Bures-sur-Yvette, voire même au delà.

Les psylocibes sont nés dans le fameux triangle des Bermudes de la Vallée de Chevreuse, délimité par le Carrefour des Ulis, le Franprix d’Orsay et l’Atac de la Hacquinière, triangle qui doit son nom à la disparition continuelle des neurones chez une grande partie de la population résidant en cet endroit.

Ces éphèbes à peine pubères, qui ne savaient que faire entre supermarchés et petits parcs, eurent l’idée, par un jour de pluie, de se réfugier en un havre de paix et de tranquillité, j’ai nommé le local de répétition de la famille VDV / Heartox, sis en contrebas du logement familial. C’est alors qu’ils découvrirent basses, batteries, guitares et autres instruments de torture sonore. Ni une ni deux, ils attrapèrent chacun un de ces ustensiles au petit bonheur la chance et se mirent qui à brailler, qui à taper et qui à gratouiller. Mais, devant le mécontentement des propriétaires du lieu, ils ne purent que s’éclipser au plus vite, avant que les condés n’arrivassent.

Cette anicroche ne changera rien à l'histoire, car la mécanique était lancée et ne s’arrêtera pas avant… pas si longtemps en fait. Ils profitent de leur retour au petit parc pour baptiser leur groupe Les Psylocibes, peut-être en hommage au mal de crâne qui leur rappelait la fête de la veille.

Mais, où pouvoir exalter ce tourbillon musical qui les avait emportés ? La solution vint de la mairie de Bures-sur-Yvette, qui, dans l’impossibilité de se débarrasser de ces trublions (Sarkozy n’était pas encore ministre de l’intérieur) et devant les monceaux de canettes vides qui jonchaient les parterres municipaux, leur prêta un somptueux local de 10 mètres carrés, sous l’ancienne MJC, espérant ainsi n’avoir plus qu’un tas d’ordure, en lieu et place d’une marrée d’immondices.

Dès lors, chaque vendredi soir, ce fut réjouissance musicale. Ce jour, si bien choisi, faisait qu’une vingtaine d’aficionados de la Kurstenbraü venait se joindre à eux, le tout dans un débordement de joie et de chaleur humaine. Entre bières et pétards, entre Marestagno1 rosé et pâté Olida, il leurs arrivait, parfois, d’entonner quelques mélodies stridentes et approximatives.

1 - « Vin de l’île de Beauté, approprié à une consommation régulière. »

C’est ainsi qu’au bout de quelque temps (plusieurs années), ils finirent, à force de tâtonnements, par savoir jouer presque convenablement et eurent suffisamment de compositions pour pouvoir effectuer des tournées dans toute la Vallée de Chevreuse. Ainsi des concerts de la MJC de Bures-sur-Yvette, du Centre culturel Marcel Pagnol de Bures-sur-Yvette, et de la salle de concert de Bures-sur-Yvette. Sans oublier la cafétéria étudiante de la faculté d’Orsay, située à Bures-sur-Yvette.

Dorénavant connus mondialement ou presque, il n’allait pas une année sans qu’ils n’eurent au moins un concert. Et ce, jusqu’à Paris ! Et plus précisément en ce lieu mythique qu’était le Soleil, avant que les hordes de jeunes parvenus en mal d’émotions fortes ne le dénaturent en se l’appropriant. La salle était emplie d’une population, formée pour moitié de managers et de rodies, d’autant plus bruyante qu’elle était largement éméchée. Ils mirent dans ce spectacle apocalyptique tout leur cœur et tous leurs décibels, tandis que les voisins se jetaient par les fenêtres pour ne plus en écouter d’avantage. Le patron de l’estaminet, s’étant retrouvé les tympans percés, avec les fûts et la caisse vides, et une visite de la maréchaussée au petit matin, ne fit désormais plus de concert.

Ce concert, légendaire s’il en est, marqua la fin des Psylocibes : pourtant emplis d'allégresse par cette soirée fabuleuse, les Psylocibes ne devaient pas survivre à leur mise à l’index des salles parisiennes, et se séparèrent définitivement quelque temps plus tard.

P.S. : Comme vous l’aurez certainement remarqué, ce site n’a rien à voir, mis à part le nom, avec les champignons hallucinogènes. Désolé pour ceux qui auraient perdu leur temps si précieux alors qu’ils étaient en quête des meilleurs champs à bouses de la région parisienne ou d’ailleurs.

re P.S. : Pour ceux qui n'auraient pas compris, la navigation s'effectue via les champipis à gauche et à droite pour voir de courtes biographies des membres du groupes, ainsi que des photos. Pour le reste, c'est sur le dessin bordélique du bas.